Notes d'intentions
Au départ, il y a le désir de magie, de l'étonnement, de l'étourdissement magique. Nous aimons qu'il prennent la forme d'un jeu qui se construit avec le public. Dans le même temps, il y a l'envie de questionner cette situation magique, la disséquer, pour en saisir les ambivalences, entre l'étonnement et le truc, le secret et le pouvoir.

Au départ, il y a Mickaël Launay, mathématicien, qui déclare à propos de cette expérience mathématique et magique, réalisée lors d'une émission dite grand public à la télé : « Alors certes comme ça, ça peut paraître incroyable, oui, mais il y a un truc, et les trucs dans ce genre de performance, c'est un peu comme les trucs dans les tours de magie, tant qu'on le connait pas on trouve ça absolument incroyable, extraordinaire, et puis une fois qu'on connait le truc, et qu'on sait comment ça marche et bien ça s'écroule un peu. » D'emblée cette parole nous a agité-e-s.
Nous la réécoutons  :
«  et puis une fois qu'on connait le truc, et qu'on sait comment ça marche et bien ça s'écroule un peu.  »
Qu'est ce qui s'écroule 1 peu  ?
Et si, au contraire, connaître le truc, ou partager le secret, agrandissait notre étonnement?
Et si le dévoilement du tour augmentait notre émerveillement  ?

Jouer. Il y a le désir farouche je jouer, jouer au théâtre, jouer à des personnages, se prendre pour ses personnages, jouer à s'échanger les rôles, jouer des comme si, jouer des codes, des faux-semblants et du vraisemblable.